Daby Touré [Café de la Danse - Paris]
Salle comble.
Je
m'assois sur les escaliers. J'attends, observe la foule. Une jeune fille à côté
de moi me propose de m'asseoir à côté d'elle, un siège est libre. Les lumières
s'éteignent. Daby Touré
s'avance, les conversations font place aux applaudissements. Premier morceau
solo, mêlant acoustique pure et guitare rythmique. Ses amis le rejoignent. Deux
percusionnistes et un bassiste. Quatuor orienté rythmique.Quel bonheur. La voix
claire se mêle aux inventives percus, soutenus par une basse enrobante.
Plusieurs rythmes dans le morceau, on s'y perd avec joie. Le percussioniste aux
tablas, congas et autres communique son sourire. Ma voisine remue la tête en
contre-rythme. J'en fais autant, je souris.
La voix ample continue de nous
emmener loin, portés par de douces mélodies ou d'entraînantes envolées. Il fait
chaud. Le bras nu de ma voisine me frôle lorsqu'elle ôte son gilet. Dernier
morceau. Solo de ce percussioniste rieur dont je n'ai pas entendu le
nom...Salut. Merci à tous. Quelques secondes. Et le rappel. Solo d'abord. Puis
en groupe. Final en couleur. Nouveau salut. Nouveaux mercis, "à vous, à tout le
monde, à tous ceux grâce à qui on est là ce soir, à mon grand-père, à votre
grand-père...". La salle s'illumine.
Je me lève. N'ose pas tourner la tête
vers la droite.
Descend les marches. Le rythme encore en moi.
Et si
je...Mais non.