Olivia Ruiz [La Cigale - Paris]

Pleine comme un oeuf la Cigale du soir. Tom Poisson enchante les premières minutes.
Fin du premier acte. Chacun essaie de trouver sa place pour voir un petit bout de scène. Je suis les paires d'yeux qui scrutent vers une loge à quelques mètres de moi. Tiens, Zazie !
Le batteur entre en scène, suivi du guitariste, du bassiste, de l'accordéoniste et de l'homme clavier-cuivré. Mam'selle Olivia s'immisce dans son cabaret, sur un air de Paris...Se rassure, "mais dites-moi"...Comment rester insensible à l'écoute de cette voix pleine, juste, aux accents de music-hall ? Comment rester insensible au charme naturel de cette jolie fée parée simplement de noir et de rouge ? Rouge, comme ce morceau du même nom, mise en scène théâtrale. Place aux instruments, retour de la belle sur un air de tango, elle danse dans sa robe aux tons chair. Invite celui qui l'a initié au monde du cabaret, au music-hall, Didier Blanc, pour un duo espagnol tout en frissons. Nous parle de celui qui a osé s'endormir deux fois entre ses seins..."Salaud", entend-on dans le public. "Enfoiré", répond-elle....Se sépare de ses chaussures à talons, que son régisseur travesti s'empresse de récupérer. Dodeline comme une petite fille sur les orchestrations très rock des "J'aime Pas l'Amour" et autres...Pimpante, fraîche, elle joue, vampe, danse, charme. Sa voix tient. L'énergie rock semble l'étouffer légèrement sur la fin, elle devient moins lisible...Reçoit un cadeau d'un enfant, avant une chanson "pas pour les enfants justement, bouche-toi les oreilles", dans laquelle elle improvise une esquisse de strip-tease qui fait s'élever les voix...L'occasion de nous présenter ses quatre amants qui l'entourent sur scène, et aussi sa maitresse accordéoniste, "elle adore que je l'embrasse"...Espiègle.
Le rappel de coutume. Les merci à ceux qui ont fait que, ben euh voilà quoi. Un an après la galette, un grand pas en avant. Merci...Merci...Dernier retour pour une reprise (?) débridée.

Les anges existent. Si si. Même qu'ils sont pas si sages que ça. J'en ai vu un. Ce soir.