François Hadji Lazaro [Le Trianon - Paris]
Le rideau s'ouvre sur la
fresque de personnages assis sur des fauteuils rouges de théâtre semblables aux
nôtres : hommes-instruments, animaux, martien, femme à trois seins, public
"cosmopolite". Le garçon boucher
de retour, entouré de deux autres François, l'un aux guitares et mandoline,
l'autre aux claviers, basse et Joséphine....Joséphine, la boîte à rythmes de
trop. François du milieu joue d'un instrument par morceau, oubliant parfois le
micro pour attraper son violon ou sa clarinette en route. Diato, banjo, ukulélé,
harmonica, accordéon, bébé-banjo (conçu avec Dalida, ce qui nous vaut un Gigi
l'Amoroso très spécial), guitare, mandoline, veuze, flûte traversière, tout y
passe. Oui François est multi-facettes, mais jouer un peu bien de tout, est-ce
mieux que de jouer un très peu bien de pas tout ?
L'aventure démarre
doucement avec les histoires de prison, s'enflamme avec la patate de Pigalle.
S'ensuivent des hauts et des bas, entre chansons tristes, chansons d'espoir (la
rencontre des chômeurs), et chansons d'amour, amour politique noir et blanc,
amour tout court façon garçon boucher avec la mie suspendue à ses
crochets...Pigalle. Fin du set sur l'histoire de la corde. Sic.
Premier
rappel de morceaux très courts, issus des univers déjantés des Garçons Bouchers
et de Los Carayos; avec cette reprise de "No milk today", "on savait pas ce que
ça voulait dire"...Le milk devient rouge beaujolais, devant la scène, acoustique
pur...Le rythme est meilleur. Deuxième rappel, impossible d'y échapper, surtout
ici, tout près de cette salle du bar-tabac....Dernier retour, seul, morceau
acoustique.
La première de ce trio; un peu plat, quelques bons moments, il
manque un percussioniste, cette boîte à rythmes sonne tellement "faux". Oui, il
manque quelquechose, même eux ne semblent pas s'éclater...Peut mieux faire.