Franck Monnet [L'Européen - Paris]
Première partie avec Da Silva. Sa façon de chanter ne me plaît pas. J'essaie de me fixer sur autre chose. Les éclairages flashent un peu trop, à vouloir trop en faire, on noie un peu l'ensemble...Tiens, la même guitare que moi. J'écoute le son. Très cassant, chose que je n'apprécie pas du tout. Surtout avec ce type de guitare, plutôt douce, ronde. Je n'applaudis pas. Pas par méchanceté. Mais parce que je n'aime pas.
Franck Monnet. C'est donc lui. Il joue de la basse. Plutôt rare
pour un chanteur "leader". Batteur et guitariste électrique. Ca part avec un
gros son de basse, qui me surprend un peu. Mais...Oh non...Pas ce bruit de
fond...Cette caisse claire qui vibre en réponse au son lourd de la basse...Mais
que font les techniciens ! J'ai du mal à entrer dans le concert...
Je sors de
ma torpeur sur l'évocation du monde imaginaire de pré-ado, ce monde aussi gros
que la moitié de l'océan Pacifique. Il chante bien le bougre ! Et il est bien
accompagné par ses deux accolytes. Le guitariste m'amuse beaucoup, confirmation
sur l'esclandre. La sauce commence à prendre, je me surprend à taper les doigts
sur l'accoudoir du fauteuil vide à côté de moi. Pas de voisine...Tiens,
puisqu'on en parle...Voisin, voisine, voilà une source d'inspiration très en
vogue en ce moment; qui de l'étudiant, qui de celle qui laisse les rideaux
ouverts. L'occasion pour le public de pousser la chansonnette de façon très
amusante, à la grande joie des musiciens. Quelques morceaux solo, à la guitare.
La voix est posée, jamais monotone ni monocorde. Comme les journées sont
longues, en trio. Dernier morceau, bref salut. Et...Déjà de retour. Avec ses
musiciens. Puis seul. Puis de nouveau applaudissements du public. Puis nouveau
retour. Puis assis tous les trois devant la scène. Puis le coeur gros mais plus
petit qu'hier. Qui berce. Qui berce.
Qui berce.