Goran Bregovic [Théâtre des Champs Elysées - Paris]

Très beau moment.
Goran Bregovic tout de blanc vêtu à son habitude, entouré de son inséparable Orchestre des Mariages et des Enterrements. D'un côté les cordes, de l'autres les cuivres. Au fond les voix masculines. Sur le côté les deux voix féminines. Au centre, Goran et sa discrète guitare, et le percussioniste. Appelons-le ainsi, je ne connais pas le nom de sa percussion, ni de sa baguette courbée caractéristique des musiques des pays d'Europe de l'est. Celui ou celle qui trouve le nom gagne une place pour le prochain concert que je vais voir !

Qui dit cadre majestueux dit musique fine, recherchée. Pari difficile avec la ribambelle de cuivres habituée aux sons plus fanfaresques que feutrés. Mais la magie opère. Tout est très fin, subtil. Les changements de rythme permanents surprennent agréablement. Pas de véritable pause, on se prend à fermer les yeux, à faire son propre film. Des moments calmes, nostalgiques sont rapidement couverts par des envolées endiablées qui entraîne chaque spectateur dans la danse. Et un final tout en douceur, réglé comme du papier à musique. Un papier impeccable, sans fausses notes. D'une grande richesse, d'une grande sensibilité, d'une grande humanité.

Une musique qui invite au voyage...