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L'Oeil et l'Oreille
9 juin 2010

Mark Knopfler [Bercy - Paris]

zic4

Etrange soirée...Où j'allais au concert sans conviction. La carrière solo de Mark Knopfler m'échappe un peu, je n'ai pas écouté ses derniers albums. Mais la légende joue le rôle d'un aimant : impossible de rater son passage, ne serait-ce que pour entrevoir la magie Dire Straits avec quelques classiques repris.
Et puis. Et puis. La musique n'en finit pas de surprendre. Je me retrouve complètement pris dans le concert, heureux de voir ce grand bonhomme devant moi. Mark revisite la musique de ses terres natales, beaucoup de ses nouveaux morceaux sont teintés de l'univers celtique. Accordéon, uillean pipe, whistles font planer un peu d'air écossais dans Bercy. Le maître au milieu, assis sur son tabouret sur recommandation de son docteur. Le dossier le bloque d'ailleurs dans son jeu, et lui fait malgré lui découvrir de nouveaux arrangements...Un Mark de plus en plus tranquille à la guitare, finis les solos endiablés, le jeu est beaucoup plus subtil. Tendance fréquente d'ailleurs quand les guitaristes gagnent en maturité, pour ne pas dire vieillissent...

Le public est suspendu à la guitare de Mark. Un public bigarré : parents et enfants en famille, couple de quinqas nostalgiques, jeunes -et moins jeunes- guitaristes...Tous exultent quand retentissent les "classiques" de Dire Straits : Romeo and Juliet, Sultans of Swing, Telegraph Road, Brothers in Arms ou encore So Far Away. Une forme de tension s'installe avant chaque solo de Mark Knopfler; celle-ci est encore plus palpable sur le solo de Sultans of Swing. Mark récite ses gammes, s'amuse autour du solo...Le public halète, attend. Mark poursuit son jeu sur le manche...Avant de retomber sur le riff qui libère le public, alors en symbiose totale. Des notes qui sont passées dans l'Histoire de la musique. 1977. 33 ans que ce morceau emplit les oreilles de milliers de musiciens, mélomanes...33 ans, et toujours cette émotion. C'est fou.

Sans ce passé, je n'écouterais sans doute pas Mark Knopfler aujourd'hui. Mais ce passé est là. Ce talent de guitariste aussi, cette technique si particulière, ce son unique, qui fait qu'on le reconnaît au simple jeu de guitare. La classe. C'est lui qui m'a donné envie de jouer de la guitare. Et il est là, là-bas. Le leader de Dire Straits, dont j'ai usé les albums pendant l'adolescence. Avec notamment cette chanson, Brothers in Arms. L'entendre à nouveau ce soir fait resurgir des images d'une autre époque, des questionnements d'alors...
Oui quoiqu'il arrive, même si je suis de loin sa carrière solo aujourd'hui, cet homme, et ce groupe, auront marqué ma vie.

L'impression d'avoir croisé une nouvelle fois une légende. Et cette soirée aura finalement été belle, très belle même.
Bravo l'Artiste.

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