Syd Matters [L'Olympia - Paris]

Le meilleur concert de 2011. Oui l'année est loin d'être finie...Mais quand même.

Le meilleur concert des Syd. En tout cas de ceux que j'ai eu la chance de voir, ou d'entendre, ou d'envoir. Enfin oui, il détrône leur set de 2008 à la Cigale.

Syd Matters, c'est comme le bon vin. Ils se bonifient avec le temps. C'est même mieux que ça. Non seulement ils se bonifient avec les années, mais surtout ils se bonifient au cours d'un même millésime. Quelle évolution entre le début de la tournée Brotherocean et cet aboutissement olympiesque !

Ce travail des morceaux pour la scène, qui pouvaient manquer lors des premiers accords de la tournée, jeunesse oblige, prend aujourd'hui toute sa mesure. Bien appuyé par les deux charmantes choristes d'un soir, et l'ami batteur (déjà vu lors de la série de concerts à l'Espace Comedia en 2006 ?).

Brotherocean revisité magnifiquement.

Bones dès les premiers morceaux du concert, c'était couillu. Ca donnait le ton. On sentait qu'il allait se passer un grand truc. Pas de réelle tension palpable, et pourtant il devait y en avoir, comme en témoignent les "cauchemars" de Jonathan ces deux dernières semaines, le plaçant dans une situation inconfortable devant un public "pas aussi nombreux que ce soir". Et pourtant, du monde, il y en avait ce soir. Et c'est mérité, amplement.

Aucun temps mort dans le concert. Arrive un morceau un peu moins apprécié de l'album, et hop, on est surpris par des arrangements sublimes qui éclairent complètement le morceau, lui donne un intérêt insoupçonné. Et en parlant d'éclairage. Qui dit grande soirée, salle mythique, dit éclairage unique. Et il l'a été. Des lumières très présentes, véritables instruments supplémentaires du groupe.

Tout y est passé, les morceaux du dernier album, les plus anciens. Même ce Heartbeat Detector qui ouvrait les concerts du Café de la Danse en 2008...Toujours aussi vibrant et puissant. Le dyptique remué Stone Man/Anytime Now, les moments calmes de Big Moon, Louise, la folie de Me and My Horses, le final aux yeux noir et blanc...

Et des sourires, du plaisir, palpables depuis la fosse. Encore une fois une vraie joie de jouer, de jouer ensemble, de jouer dans cet endroit mythique. Quel plaisir d'entendre une telle musique, et quel plaisir de la voir jouée par des mecs qui s'éclatent toujours autant sur scène, concerts après concerts, années après années.

Bordel, que c'était bon !

Merci aux Syd. Encore une fois.

Merci.